Alexandrov à 90 Km de Moscou
Alexandrov ou Aleksandrov (en Russe : Александров) est une ville de l’Oblast de Vladimir.
Aleksandrov est arrosée par la rivière Séraïa.
La ville d’Aleksandrov fut la capitale de la Russie pendant trois mois, de décembre 1564 à février 1565, sous le Tsar Ivan le Terrible jusqu’à ce qu’il accepte de ramener sa cour et les reliques de Moscou qu’il avait prises avec lui. Ivan accepta de revenir après avoir obtenu de l’Église la permission de fonder l’Opritchinina.
Notre rencontre avec une femme d’exception
IULIA TKATCHENKO Attamane Cosaque
« C’est notre Jeanne d’Arc »
Voyez ce que Iulia confiait à l’AFP en 2010
Notre programme de rencontre avec Iulia Katchenko
Ioulia Tkatchenko est la seule femme au monde à diriger un régiment de 300 hommes de l’armée cosaque. En 2009, la radio du Kremlin, Voice of Russia, lui consacre un portrait. Elle est élue Ataman de la communauté. Cette année l’administration lui offre 50 hectares pour la construction de logements pour son armée.
Après la découverte de deux sources thermales Julia s’investit et mobilise les efforts de sa communauté dans la construction des aménagements d’une station thermale. L’impact économique et touristique n’est pas négligeable.
La famille occupe une place de choix dans l’échelle des valeurs cosaques. L’idée d’être dirigée par une femme, beaucoup moins. À 66 ans, Ioulia Tkatchenko est Ataman : le chef, c’est elle. Ioulia a perdu ses parents pendant la seconde guerre mondiale. Née en Ukraine, elle passe son enfance dans un orphelinat du Kazakhstan et reste dans le pays une bonne partie de sa vie. Pendant longtemps, elle n’a rien su de ses origines. Elle est aujourd’hui la seule femme au monde à diriger une troupe cosaque. Plus de 300 hommes sont sous ses ordres. En 2009, la radio du Kremlin, Voice of Russia, consacre un portrait au « phénomène », sorti du petit village de Makra, à une centaine de kilomètres à l’est de Moscou. Un an plus tard, l’AFP célèbre la journée de la femme en racontant son histoire (voir ci-dessus). Ioulia était orpheline et exilée loin du pays qui l’a vu naître. Le destin est décidé à ne pas l’épargner : elle perd cinq enfants et doit subir trois opérations lourdes. En remontant la piste de ses ancêtres, la jeune femme découvre que l’un d’entre-eux était Cosaque. Pas n’importe lequel : la légende dit qu’elle descendrait de Yemark, l’un des plus célèbres chefs cosaques, conquérant de la Sibérie. À 60 ans, elle décide de partir en Russie avec son mari pour se rapprocher de son fils. Ses voisins sont cosaques. Ensemble, ils décident de former un régiment. Ioulia Tkatchenko se rend à Moscou, fait enregistrer la communauté auprès de l’administration. Dans sa ville, elle veut redonner aux Cosaques leur mission ancestrale : maintenir l’ordre et assurer le respect des valeurs de la Sainte Russie. Elle est élue Ataman de la communauté. Les Cosaques n’ont pas toujours bonne réputation en Russie. Fanfarons ou sauvages, ils inspirent souvent la méfiance ou la moquerie, c’est selon. Des cosaques dirigés par une femme ? Cette fois c’est à l’intérieur de la communauté que certaines voix s’élèvent. Et l’âme russe dans tout ça ? Mais les menaces ne l’impressionnent pas : « Moi je n’ai peur de rien ni de personne, je suis Cosaque », répond Ioulia. Chez ses hommes, Madame Tkatchenko fait l’unanimité. « Chez vous il y avait Jeanne d’Arc, chez nous il y a Ioulia » disent-ils. Elle impose le respect, mais l’âme russe n’est jamais très loin. « Ioulia, ce n’est pas un chef qui ordonne, c’est une mère qui demande », ajoutent les mêmes. Et pour mettre tout le monde d’accord, de retour à la maison, c’est elle, chef ou pas, qui sert le thé à la troupe. Signature Mathilde Boussion 6 mois
Un peu d’histoire:
Les Cosaques sont mentionnés pour la première fois en 1303. Le mot signifie alors, soit « garde de convois », soit « pillard des steppes ».
Ces premiers Cosaques, aventuriers, pirates et mercenaires, descendirent la Volga et colonisèrent les rives du fleuve russe, ainsi que, progressivement, celles du Don et du Dniepr. Les premiers Cosaques, incontestablement Mongols au départ, se slavisèrent rapidement. C’est d’ailleurs en 1468 qu’apparaît près de Moscou le premier chef cosaque à nom slave :Ivan ROUNO.
On les décrit alors comme étant surtout des mercenaires, des gardes-frontières, des guides de la steppe, des protecteurs de marchands ou de diplomates, mais aussi et surtout des pillards attaquant les villages et les caravanes de rencontre.
Les premiers Cosaques véritablement organisés apparaissent dans la région du Don, autour de 1520.
Côté russe, les cosaques se mirent sous la coupe du gouvernement du tsar. Bien qu’autonomes dans leurs régions, ils collaboraient avec les armées tsaristes contre une solde et des produits en nature (sel, alcool, tissus, poudre, etc.). Les établissements cosaques se multiplièrent sur les frontières de l’Empire russe.
Toujours en quête d’indépendance, les cosaques, en échange de leur statut spécial et des avantages concédés par le pouvoir, se muèrent donc en soldats de l’Empire, puis, en gendarmes du tsar, devenant le bras armé le plus efficace du gouvernement. A la révolution, ils furent d’ailleurs assimilés aux troupes blanches, bien qu’il y eut également des cosaques chez les Rouges et certains même organisés en soviets.
En Russie les cosaques russes partaient pour le service de guet et de patrouille, protégeaient les territoires frontaliers de la Moscovie contre les incursions des tatars et des hordes transvolgiennes.
Les cosaques russes ont joué un rôle important pendant l’expansion de la Russie en Sibérie. Ils ont également servi de guides pour la plupart des expéditions russes de géographes, de commerçants, d’explorateurs et d’arpenteurs civils.